Des collégiens du collège de Crevin se mobilisent pour le Mali

Cent quatre-vingts collégiens ont vendu 1 300 bouteilles d’eau. L’argent récolté permettra à l’association Teria Tendeli de financer la construction d’un puits au Mali.

L’initiative 
Vendre des bouteilles d’eau pour permettre aux plus pauvres d’avoir accès à l’or bleu. L’idée est originale et a beaucoup plu à Satine Boussion, élève de 5e E du collège du Tirel. Du haut de ses 12 ans, la jeune fille s’est montrée efficace dans l’action solidaire mise en place dans l’établissement public.« J’ai vendu 50 bouteilles d’eau en faisant du porte à porte. J’en ai vendu à ma famille, mais aussi aux voisins, à des gens que je ne connais pas forcément. Cela me faire plaisir d’aider », explique l’adolescente. Ce geste altruiste, elle l’a fait pour permettre à des Maliens d’avoir accès à l’eau. Le projet a mobilisé les sept classes de 5e , soit près de 180 élèves du collège, sur plusieurs mois, sous la houlette, notamment, de trois professeurs d’histoire-géographie.« Cela fait écho à notre programme de géographie sur le thème de l’accès à l’eau, des inégalités et de la pauvreté », explique une enseignante. Le but était de vendre le plus de petites bouteilles d’eau possible au prix de 2 €. Le succès a été au rendezvous. 1 300 bouteilles vendues et 2 520 € remis à Teria Tendeli, une association créée en 2001 à Chartres de-Bretagne, pour mener des projets solidaires à Tendeli, ville de 3 000 habitants du Mali.

Un projet de 20 000 € 
Une fierté pour Catherine Pavageau, chef d’établissement, qui félicite les élèves.« Grâce à votre contribution, vous les aidez à vivre mieux, à avoir accès à l’eau potable. Bravo. » L’argent amassé par les jeunes servira à financer un puits.« C’est un projet essentiel pour les habitants », expliquent Pierre Le Poulennec, ingénieur en énergie renouvelable et trésorier de l’association, et Étienne Walger, professeur à Chartres-de-Bretagne, aux collégiens qu’ils félicitent pour leur travail. L’installation sera équipée d’une pompe, qui ira chercher l’eau à plus 40 m de profondeur pour l’amener à un château d’eau.« Huit panneaux photovoltaïques alimenteront la pompe, qui remontera à la surface 30 m3 d’eau par jour. Mille habitants pourront avoir accès à une eau potable et de qualité. » Le coût global se chiffre à 20 000 €. Un investissement qui permettra d’alimenter en eau cette population durant quinze à vingt ans.



Article issu de l'édition de Rennes Sud du mercredi 1 juin 2016